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Zoom Afrique du 8 mars 2022

Zoom Afrique du 8 mars 2022

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L’Ukraine croit encore que l’Afrique est un grand réservoir de soldat prêt à combattre pour les causes ou intérêts de l’Occident. Kiev cherche donc de la chair à canon en Afrique, sous le silence complice de la Communauté internationale !

Actualité en Afrique :

  • L’Iran envisage de renforcer ses relations avec le Ghana
  • Signature d’un protocole d’accord gazier entre la Guinée équatoriale et le Nigeria
  • Le conflit Russie-Ukraine offre à la Mauritanie l’opportunité de profiter de la hausse des prix du minerai de fer
  • Sénégal : le lancement de la phase 2 du train express régional prévu pour le 5 mars 2022

Analyses de la rédaction :

1. Mali : Barkhane tue un allié ou un terroriste ?

Au Mali, Barkhane prétend avoir encore fait une prise en « neutralisant » un haut gradé terroriste.

Les médias mainstream couvrent beaucoup l’info, visiblement les militaires français auraient annoncé avoir éliminé fin février au Mali, un haut responsable algérien du groupe extrémiste d’AQMI. Ce qui est principalement précisé c’est que cette annonce intervient alors que l’armée mène en parallèle le retrait de ses troupes du pays et que le président français Emmanuel Macron a annoncé sa candidature à la présidentielle. L’armée d’occupation française aurait tué fin février dans le nord du Mali un haut cadre algérien du groupe al-Qaïda, dont il était selon l’État-major français le « coordinateur financier et logistique ».

Selon la description de l’opération donnée évidemment par l’État-major de l’armée française, après avoir été localisé et identifié dans une zone connue pour être un refuge des groupes appartenant à des groupes armés terroristes affiliés à al-Qaïda, « il a été neutralisé par une intervention au sol, appuyée par un hélicoptère de reconnaissance et d’attaque Tigre et deux drones français », détaille l’état-major.

Mais voilà ou la France veut en venir : « Sa neutralisation est un nouveau succès tactique significatif pour la force Barkhane qui reste déterminée à poursuivre le combat contre les groupes armés terroristes, avec ses alliés sahéliens, européens et nord-américains », malgré le retrait en cours des 2 400 militaires français stationnés au Mali sur un total de 4 600 hommes au Sahel, commente l’état-major. Cette élimination d’un « acteur historique de l’expansion d’al-Qaïda et du terrorisme en Afrique de l’Ouest » permet en outre d’« affaiblir une nouvelle fois la gouvernance qaïdiste et prive certains groupes armés terroristes d’un relais majeur au nord du Mali et dans la zone de Tombouctou en particulier », soulignent les armées françaises.

Un nouveau false flag pour se redorer le blason aux yeux des Français à l’approche de l’élection présidentielle ?

Est-ce vraiment un haut gradé d’al-Qaïda ? Que ferait un « coordinateur financier et logistique » sur le terrain ? Et surtout que pour la première fois, c’est un algérien qui sort du lot ?

On a l’impression que cet homme ne faisait pas vraiment partie d’un groupe terroriste, mais plutôt, que c’était quelqu’un qui était du côté de l’armée malienne et qui justement fournissait des renseignements aux Famas.

Selon un exemple cité par un expert, il est clair que si la France et ses alliés sont capables de voir des mouvements de militaires russes au Mali, il est difficile de croire qu’ils ne sont pas capables de repérer les groupes armés terroristes. La version de l’État-major de l’armée française n’est absolument pas à prendre au sérieux. Oui cela pourrait faire une publicité pour Macron dans sa campagne présidentielle, en disant que l’État malien aurait fait une erreur et que le bilan de la présence française n’est pas si négatif que ça.

Dernièrement, certains médias africains ont fait part du fait que les hauts gradés terroristes auraient fui le Mali face à l’avancée spectaculaire des Forces armées maliennes, ça par contre, c’est bel et bien une réalité et cela prouve que la présence des Famas et leurs opérations de sécurisation fait peur aux groupes armés qui se sont installés au Mali. Plus de 500 000 déplacés qui ont regagné leur village, ça c’est un résultat. Des résultats qui n’a jamais été vus avec 10 ans de présence de Barkhane. Et ça, c’est également une réalité.

 

2. Mali : les fama dans la vraie guerre contre le terrorisme !

Au Mali, le ratissage des Forces armées maliennes continue.

Voyant les médias mainstream inonder la toile lorsque l’armée française « neutralise » un supposé terroriste, il serait important de rappeler ce qu’est une vraie guerre contre le terrorisme, et que cela est un combat de tous les jours.

Les Forces armées maliennes continuent leur combat sur plusieurs fronts, contre les groupes armés terroristes, mais également contre les médias.

Cette semaine, l’État-major général des armées maliennes a dénoncé une vidéo montée de toute pièce, qui a circulé sur les réseaux sociaux faisant état d’une exécution sommaire collective des Fama sur des populations civiles dans le secteur de Diabaly.

L’État-major annonce que ces allégations sont de nature à jeter le discrédit sur les Fama respectueuses des Droits de l’Homme et du droit humanitaire. Les Fama ne sont absolument pas responsables d’une telle abjection et ces informations constituent de la désinformation ;

L’État-major rappelle également que la mission première des Fama est bien la protection des personnes et des biens et que cet acte ne constitue en aucune manière le mode opératoire de l’armée malienne. Une enquête est déjà ouverte pour trouver les responsables de ce crime. Quoi qu’il en soit, les responsables ont pour seul but de changer l’opinion malienne par rapport aux Forces armées maliennes. Ils ne l’ont peut-être pas encore compris, mais c’est peine perdue.

Sur le terrain, les Forces armées maliennes continuent le combat contre le terrorisme.

Hier, l’armée malienne a repoussé une attaque des groupes armés terroristes sur les troupes basées à N’Tahaka, dans la région de Gao. La riposte aéroterrestre des FAMa a fait évoluer le bilan qui est monté à neuf morts côté terroriste.

Dans un communiqué de l’État-major des armées, les FAMa continuent d’écraser la coalition de groupes armés terroristes dans la zone de Mondoro depuis le 4 mars.

La mission de renseignement en profondeur a permis de localiser les zones de repli de certains groupes terroristes. Donc des offensives aériennes à travers des frappes ciblées ont détruit des plots logistiques et des convois ennemis. Ces renseignements ont permis de confirmer les pertes importantes infligées aux terroristes.

La situation dans la zone de Mondoro est donc sous le contrôle de l’armée malienne. Le plan Maliko et l’opération Keletegui continue donc.

Ces bilans transmis chaque jour par l’État-major de l’armée malienne montrent effectivement que les Fama sont réellement en train de se battre contre le terrorisme et en plus, l’armée malienne est en train de gagner. Contrairement à la présence massive de soldats français qui « neutralisaient » des dizaines de personnes, prétendument des terroristes pour l’Élysée et soupçonnés par d’autres d’avoir été seulement des civils maliens gênants, en dix ans de présence. D’où la croyance des Maliens quand ils considèrent les armées occidentales comme des troupes d’occupation.

 

3. L’Ukraine/Occident cherche de la chair à canon en Afrique !

L’Ukraine croit encore que l’Afrique est un grand réservoir de soldat prêt à combattre pour les intérêts de l’Occident.

On commence à comprendre de mieux en mieux pourquoi certains États occidentaux cherchent absolument à mêler l’Afrique dans le conflit ukrainien.

Tout d’abord, selon certaines informations, les Africains vivant en Ukraine étaient victimes de racisme lorsqu’ils tentaient de fuir les combats. Même si certains officiels comme le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borell, ont nié les faits.

Mais le pire dans cette affaire, c’est également que les autorités ukrainiennes tentaient d’utiliser ces Africains dans sa guerre contre l’armée russe, car dans certaines parties de l’Ukraine, ou il y a des confrontations directes avec des militaires russes, l’armée ukrainienne utilise les civils comme bouclier humain. C’est d’ailleurs pour cela que les autorités russes ont mis en place des couloirs humanitaires pour évacuer les civils et que le gouvernement ukrainien n’accepte pas.

C’est donc grâce aux réseaux sociaux que l’affaire a pris beaucoup d’ampleur et que le monde entier a pu voir ce qui se passait réellement, sinon, personne n’aurait été au courant.

Mais l’Ukraine cherche encore de la chair à canon, mais cette fois-ci directement en Afrique.

En effet, Kiev a lancé une campagne sur le continent africain pour trouver des volontaires africains prêts à se battre contre l’armée russe en Ukraine. Et ce sont les ambassadeurs ukrainiens dans les pays africains qui doivent s’occuper de ça.

C’est certainement une première mondiale, les ambassadeurs ukrainiens en Afrique n’ont pas hésité à poster des messages sur les réseaux sociaux afin de recruter des hommes prêts à partir en guerre contre la Russie ! C’est évidemment une faute diplomatique assez lourde qui contrevient aux accords de Vienne. Faut-il rappeler que dans n’importe quelle autre situation, ces troupes auraient été qualifiées de terroristes (ce qui fut le cas en Syrie, Irak…).

Alors que le conflit entre Ukrainiens et Russes entame sa deuxième semaine ce vendredi, un étrange appel à rejoindre l’armée ukrainienne a été publié, jeudi 3 mars, par l’ambassade d’Ukraine à Alger sur son compte Facebook.

Le message a été retiré après que le ministère algérien des Affaires étrangères a sommé l’ambassade ukrainienne de le supprimer. L’attitude de l’ambassade ukrainienne constitue un « fait grave » et « viole les dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques entre États », selon notre source.

Ce message a été également relayé par l’ambassade ukrainienne au Sénégal. L’ambassadeur d’Ukraine à Dakar, saisi à cet effet, a confirmé l’existence de l’appel.

Suite à quoi, le ministère sénégalais a protesté et condamné fermement cette pratique « qui constitue une violation flagrante de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, notamment en ce qui concerne l’obligation de respect des lois et règlements de l’État accréditaire », lit-on dans le communiqué des Affaires étrangères sénégalaises, publié jeudi.

Comme leurs homologues algériennes, les autorités sénégalaises ont invité l’ambassade ukrainienne « à retirer immédiatement » l’appel de cesser « sans délai toute procédure d’enrôlement de personnes de nationalité sénégalaise ou étrangère », a ajouté la diplomatie sénégalaise. Le ministère sénégalais des Affaires étrangères a rappelé que le recrutement de volontaires, mercenaires ou combattants étrangers sur le territoire du pays est « illégal et passible des peines prévues par la loi ».

Les États africains ont condamné cet acte immonde, mais évidemment, comme à leur habitude, la Communauté occidentale, soi-disant défenseur des droits humains et encore soi-disant très intraitable concernant le respect des lois internationales ont préféré garder le silence, sans aucunement condamner cet acte illégal et raciste envers les Africains. Dans l’histoire, les Africains sont déjà venus à l’aide de l’Occident, dans ces guerres, et évidemment tout le monde a vu ce que ça a donné. Cela montre encore une fois que le respect des droits n’est absolument pas leur objectif principal. En d’autres termes, ils s’en foutent royalement, surtout si c’est l’un des leurs qui entrave ces lois.

Mais la manœuvre sournoise est tout de même importante à signaler. Le silence des Occidentaux par rapport à la demande de l’Ukraine montre évidemment une complicité. De plus, l’Ukraine tente également de jouer la carte de l’immigration. Genre si les Africains viennent défendre l’Ukraine, ils pourront immigrer en Europe. Ce qui est évidemment faux. On a vu comment les Africains sont traités alors qu’ils tentaient de fuir la guerre. Ces Africains serviront seulement de chair à canon et de bouclier humain face à l’armée russe, et rien d’autre.

Ceci n’est de tout de façon pas une guerre africaine. Le continent africain est déjà en train de faire face à l’insécurité et au terrorisme international, et évidemment, les Ukrainiens ni aucun pays européen ou américain n’ont pris les armes pour venir en Afrique aider les peuples africains à faire face aux groupes terroristes. Bref, l’acte des ambassades ukrainiennes reste encore une fois perçu comme étant du racisme pur et dur envers les Africains. Sans l’Afrique, il n’y aurait même pas d’Europe, alors, au jour d’aujourd’hui, ce genre de racisme n’a vraiment pas sa place.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV